Friday, May 11, 2007

Peer to peer banking

E bay a fait fortune en cassant le chaîne des intermédiaires et en permettant à l'acheteur d'être en contact direct avec le vendeur.

C'est ce qui pourrait bien se passer avec la Banque! Des services de Peer to peer banking se développent mettant en contact prêteur et emprunteur. L'idée de base est simple; une grande partir des crédits se déroule déjà en dehors du cadre bancaire classique: argent du grand-père, du meilleur ami etc... Pourquoi ne pas réaliser la même chose à travers une plateforme web?

2 modèles se distinguent:

Soit l'emprunteur se présente, donne des détails afin d'évaluer son scoring; précise son projet, le montant de l'emprunt voulu, et le taux d'intérêt qu'il est prêt à payer. Il attend ensuite que quelqu'un se propose de lui prêter l'argent aux conditions indiquées. Le prêteur ne fourni qu'une partie du montant de telle façon que le prêt provienne de plusieurs d'entre eux.
C'est le cas de Prosper



Soit le prêteur indique le montant du prêt qu'il souhaite accorder: Il précise la durée ainsi que taux et le type d'emprunteur visé. Les emprunteurs sont en effet catégorisés suivant le risque qu'ils représentent par la "banque". L'argent du prêteur est ensuite splité entre des emprunts de type équivalent pour moins de risque.
C'est le modèle de Zopa



Des services additionnels sont possibles comme par exemple le fait de souscrire à une assurance pour ne pas se trouver en défaut de paiement en cas de problème de santé ou autres.

Sur le papier le modèle est convaincant.On peut tout à fait envisager ce produit comme une source de diversification des placements, entre l'épargne et les marchés actions. Les 2 organismes expliquent aussi être en lien avec des compagnies de recouvrement en cas de défauts de paiement. Les taux de 6% à 14% représente un rendement important, certaines compagnies sont même convaincues par le système et prêtent sur celui-ci à leur tour. Pour les emprunteurs, ils évitent tous les problèmes administratifs et autres qui peuvent exister avec une banque classique. Mais le taux de "bad credit" n'est mentionné nul part...

Le problème semble plutôt être du coté des régulateurs qui ont du mal à définir le statut de ces Objets de l'Industrie Financière non Identifiés.


Les technologies web, web2.0 et l'innovation qu'elles génèrent semblent arriver aujourd’hui à maturité pour proposer des nouveaux modèles. Reste à savoir s'il s’agit réellement d’une innovation disruptive pour le marché bancaire.

3 comments:

Anonymous said...

Très très intéressant. Un nouveau marché monétaire, complètement virtualisé. Tu mentionnes les écueils, ou les problèmes possibles. J'abonde en ton sens, et je précise ou je rajoute :
- taux de faillite ?
- que couvrent les compagnies d'assurance ? (probablement pas 100% de la somme...) et en prenant quelle commission ?
- il faudrait plus de transparence sur le système de notation des emprunteurs (rating) : algorithme secret, ou procédure auditée et accréditée par des experts indépendants ?

Je pense qu'il y a un vrai marché, car une vraie demande. Et beaucoup de gens seront prêts à payer 1 à 2% de plus, en échange d'une rapidité d'accès à l'argent. Maintenant, qui va contrôler les remboursements, et assurer la transparence du système ?
Par exemple, en tant qu'emprunteur, qu'est-ce qui m'empêche de dire que je suis propriétaire d'un loft, alors qu'en réalité c'est une roulotte ?

Yann said...

Quelques réponses à la volée, je ferais sûrement un post complémentaire. (Les réponses concernent pour l'instant le modèle Zapo)

La vérification des profils est faite par une entreprise: Equifax
Après un petit tour sur le site il s'agit d'une entreprise de business information notamment spécialisée dans le credit rating, elle est probablement déjà service provider pour des banques classiques

Zapo annonce sur son site un taux de "bad credit" de 0,05%, mais ce n'est pas plus détaillé.

Des vérifications de domiciliation des emprunteurs sont apparemment faites (courrier).

Dernier point problématique: Zopa est supervisé par la FSA en Angleterre mais pas par les organismes couvrant les remboursements en cas de faillite.
La question clef pour moi est: Quel statut légal peut-on donner à ce type de service?

Anonymous said...

Bonjour à tous,

Nous sommes en train de développer un système proche de celui de Zopa ou de Prosper pour le marché français, mais comme vous le savez sûrement il n'est pas encore possible de finaliser ce projet du fait des réglementations strictes en France. (article L 511-9 du code monétaire et financier)
Nous sommes actuellement en pleine procédure administrative afin de faire revoir cet article, et ainsi permettre aux Français d'utiliser un système que leurs homologues Anglais, Allemands, Italiens, Néerlandais … utilisent déjà.
Nous sommes intimement persuadés du bien fondé de cette demande qui repose sur des arguments de solidarité et de justice et d'equité.
Cependant, nous avons besoin de votre aide afin de faire entendre notre voix et appuyer nos réclamations.
Pour cela vous pouvez vous inscrire sur le site www.p2pcrédit.fr et laisser vos messages ainsi que vos attentes en vue d'un éventuel lancement en France.

Merci pour votre soutien et à bientôt sur www.p2pcrédit.fr .

Olivier